Malgré les progrès réalisés ces dernières années, le Rwanda figure toujours parmi les pays à faible développement de la planète. Selon les Nations unies, il se classe en effet à la 165e position sur 189 pays en termes de développement humain.
Le paradoxe de l’agriculture : pilier économique et secteur en difficulté
Si l’agriculture reste le pilier économique du Rwanda, elle est très affectée par le manque de terres. En outre, ce secteur est impacté par une forte dégradation de l’environnement en raison notamment de changements trop importants des saisons qui provoquent des périodes d’extrême sécheresse en alternance avec des inondations destructrices. Dans ces conditions, le pays doit importer des denrées alimentaires.
En quoi consiste le projet de Frères des Hommes ?
Avec l’aide notamment de son partenaire Adenya, le projet de Frères des Hommes consiste à former 29 paysans et paysannes à l’agroécologie. Ils deviendront ainsi des agents de développement et formeront à leur tour 3000 paysans et paysannes à ces techniques respectueuses de l’environnement. Outre les formations, Adenya intervient aussi pour conseiller et orienter les paysan.ne.s dans les difficultés rencontrées dans leurs cultures, par exemple. L’une des caractéristiques de l’agroécologie est, par exemple, d’avoir recours à des pesticides biologiques pour contrôler les ravageurs sans nuire à la nature ni à la santé humaine.
578 champs collectifs de démonstration et de production agroécologique seront développés au sein de 48 organisations paysannes. En outre, le projet accorde une attention aux jeunes : dans 24 écoles, 1440 d’entre eux seront sensibilisés à la nutrition et transmettront leur nouveau savoir à d’autres élèves.
Témoignages de bénéficiaires
« Notre organisation de femmes a pris l’initiative de produire des pruniers, mais la production a été touchée par des maladies causées par les champignons et insectes. L’équipe nous a conseillé d’utiliser des pesticides biologiques composés d’un mélange de feuille de Tephrosia, de tabac et de fruits de piments. Avec une seule application, toute la plantation a été complètement traitée. Nous avons récolté une production de 30 à 50 kg par semaine ! »
Beata Mukangenzi
« Après la participation aux sessions de formation et sensibilisation aux pratiques agroécologiques, nous avons fait un essai en termes de fertilisation organique sur les champs. Nous avons remarqué les 3 avantages suivants :
- Les choux dans la parcelle fertilisée par le fumier organique ont davantage résisté à la sécheresse qu’avec les fertilisants chimiques
- Le goût des légumes produits par l’utilisation des fertilisants organiques est très agréable
- La période de conservation localement des choux est de plus d’une semaine sans détérioration.
Les membres de notre organisation ont observé les effets positifs d’utilisation du fumier organique et ils ont pris la décision de l’adopter dans leurs jardins potagers. »
Julienne Tuyishime
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