L’accord signé entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Bolivie*) se présente comme un tremplin pour les échanges. Mais les réalités qu’il cache sont inquiétantes.
Une concurrence déloyale pour les agriculteurs européens
Face à la libre circulation accrue des produits agricoles, les exploitations européennes se retrouvent affaiblies par une concurrence à bas prix, souvent soutenue par des standards sociaux et environnementaux moins stricts.
Le piège de la spécialisation pour les pays du Mercosur
L’accord renforce la vocation du Mercosur à exporter des matières premières (soja, viande, minéraux) plutôt que de développer des filières à valeur ajoutée. Les petites entreprises locales risquent d’être marginalisées, piégées dans un modèle où elles restent de simples fournisseurs.
Une catastrophe écologique
La montée en puissance des flux commerciaux va automatiquement augmenter les émissions de gaz à effet de serre, dues au transport longue distance et à l’intensification de l’extraction de ressources. Ce revirement va à l’encontre des ambitions climatiques de l’UE.
La réponse solidaire : Commerce équitable et projets locaux de Frères des Hommes
Face à ces logiques de marché écrasantes, des alternatives prennent forme, et c’est là que le rôle de Frères des Hommes devient fondamental.
Le label « Communes du Commerce Équitable » en Wallonie
FdH accompagne des communes dans les provinces de Liège et de Luxembourg qui souhaitent obtenir ou consolider ce label. Cela traduit une intégration concrète des valeurs du commerce équitable dans les pratiques locales : sensibilisation des consommateurs, approvisionnement responsable, promotion de produits équitables, etc.
Soutien aux producteurs pour renforcer l’autonomie et la durabilité
Parallèlement, FdH agit directement avec les producteurs, en soutenant des projets d’apiculture durable menés par des associations locales. Leurs actions visent à :
- Assurer aux apiculteur·rice·s des revenus décents grâce à des pratiques de commerce équitable, locales et nationales.
- Améliorer la qualité des produits (traçabilité, labels écologiques).
- Diversifier les produits (miel en rayon, propolis, gelée royale, pollen, etc.).
Le 4 septembre : faisons entendre nos voix
Parce que cet accord concerne directement notre avenir commun, une mobilisation citoyenne est organisée le 4 septembre à 17h sur la place du Luxembourg à Bruxelles pour demander l’abandon de l’accord UE-Mercosur et défendre un modèle de commerce juste, durable et respectueux des droits humains.
*La Bolivie, récemment devenue membre du Mercosur, n’est pas concernée par l’accord conclu avec l’UE.